Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Compagnon de la Libération le 17 novembre 1945

Par Olivier MATTHEY-DORET

Extrait de son livre "Les Compagnons de la Libération de la Région R2"

Avec son aimable autorisation.

Xavier GILLOT est né le 22 décembre 1909 à Autun, dans le département de la Saône et Loire. Son père exerçait la profession d’avoué.

Il poursuit des études supérieures de médecine à l’école de santé navale à Bordeaux.

Il s’engage pour 6 ans dans l’armée - au titre de l’école de santé navale - et est nommé Médecin-Sous-lieutenant dans les troupes coloniales le 31 décembre 1931.

Il est promu Médecin-Lieutenant le 31 décembre 1933.

De 1936 à 1938, il est affecté au Laos, dans un groupe sanitaire mobile. En 1939, le 3 septembre, il est mobilisé au 223e Régiment d’Artillerie Coloniale et obtient le grade de Médecin-Capitaine le 25 décembre 1939. Puis il est transféré (mars 1940) en Afrique Equatoriale Française.

Au Moyen-Congo (à Alima-Likouala-Mossaka), il fait partie d’une équipe de prospection de dépistage de la trypanosomiase (nom générique des maladies humaines relatives aux maladies du sang dues à des virus), de la prophylaxie, du paludisme. Il est Médecin-Chef du groupe sanitaire mobile n° 1.

Le 28 août 1940, Xavier GILLOT s’engage dans les Forces Françaises Libres alors qu’il se trouve à Brazzaville. Il est un des premiers médecins d’Afrique Equatoriale Française à se rallier aux thèses de la France Libre.

Sur sa demande, en 1942, il est nommé au Régiment de Tirailleurs Sénégalais du Tchad basé à Fort-Lamy.

Avec la colonne Leclerc, il prend part aux combats du Fezzan, de Tripolitaine, de Tunisie. Le 10 mars 1943, son camion sanitaire est totalement détruit par un obus, Xavier GILLOT échappe à la mort de justesse.

Il joue un rôle important pour la mise en œuvre (au Maroc) de la 2e Division Blindée puisqu’il met entièrement sur pied la 2e Compagnie médicale du Bataillon de Marche n° 13. Il fait preuve des plus grandes qualités d’organisateur.

En avril 1944, il embarque pour l’Angleterre. La préparation durera jusqu’à fin juillet puisque Xavier GILLOT débarque à Utah Beach le 1er août 1944.

Au cours de la Campagne de France, il s’illustre à la tête de sa Compagnie médicale et ce dès le 8 août 1944. Son sang-froid et son mépris du danger en étonnent plusieurs.

Blessé à la jambe par un éclat de bombe (dans les environs de St James -Manche-), il refuse de se laisser évacuer et continue d’assurer le commandement de sa Compagnie. Il est nommé Médecin- Commandant le 15 août 1944.

Il est présent aux combats du Mans, d’Alençon, de Carrouge, de la libération de Paris, du Bourget.

Lors des combats d’Alsace, du 28 novembre au 2 décembre 1944, il s’investit encore plus pour obtenir un rendement maximal de ses sections pour le ramassage des blessés et pour leurs traitements médicaux. Xavier GILLOT reste bien entendu avec les éléments de tête sur le front pour organiser les évacuations.

La 2e D.B. va en renfort à la mi-avril 1945 vers la « poche de Royan » et dès le 24 retourne sur le front de l’est. Jusqu’à Berchtesgaden, il sera présent sur la ligne d’offensive. Il termine la guerre avec le grade de Médecin-Commandant.

De 1946 à 1948, Xavier GILLOT est médecin au Cameroun ; de 1950 à 1953, il exerce aux Nouvelles-Hébrides et est promu Médecin-Lieutenant- Colonelle 1er avril 1953. Il prend sa retraite militaire en 1954.

Il s’installe dans un petit village de la Beauce et devient « médecin de campagne ». En 1976, il décide de se retirer de la vie active.

Xavier GILLOT est décédé le 10 juin 1996, il est inhumé à Epieds-en Beauce dans le département du Loiret.

Par Olivier MATTHEY-DORET

Extrait de son livre "Les Compagnons de la Libération de la Région R2"

Avec son aimable autorisation.



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