Actualité générale

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L'année 2024 marquera le 80ème anniversaire de l'assassinat de Jean Zay.
27-11-2023


La date de cette projection vous sera ultérieurement communiquée.

Hommage à Jean Zay

Conception et voix : Philippe Bertin

Violoncelle : Juliette Serrad

 

Cette lecture-concert offrira en alternance deux facettes littéraires de Jean Zay.

Ses impressions carcérales d’une part. «Ecrire était une manière de survivre » rappelle sa fille Hélène. Beaucoup de ses écrits ont d’ailleurs été dissimulés dans son berceau durant les visites à la prison de Riom où il fut incarcéré avant son exécution par la Milice française le 20 juin 1944. « Souvenirs et solitude » paru chez Julliard en 1946 permet d’avoir accès à cette mémoire historique.

D’autre part ses discours. De 1936 à 1940, le ministre de l’Education nationale et des Beaux-Arts parle, défend ses projets et son budget, défend aussi une conception de la culture nationale, notamment lors de ses nombreux voyages à l’étranger. Il rend hommage aux grandes figures qui disparaissent – Ravel, Debussy. Le ministre inaugure, le ministre remet des prix. Le ministre parle. il se donne en quelques années une vaste expérience d’orateur grâce à laquelle il emporte l’élection législative de 1932.

En 1938, lorsqu’il rédige son hommage à Gambetta, Jean Zay montre que le démon de l’écriture ne l’a jamais quitté. Plus encore : le travail de l’écriture qui façonne, dans ce texte, moins un style qu’une identité, fait apparaître discrètement une voix d’auteur. Nous la retrouvons, en forme d’accomplissement, dans Souvenirs et solitude, le grand œuvre de la fin. 

En complément, peut être proposée :

  • Une présentation de son parcours à l’occasion de la parution prochaine de l’anthologie des écrits de Jean Zay (Collection Bouquins, Robert Laffont en avril 2024) par Oliviers Loubes, Historien de l'éducation et de l’imaginaire politique de la société ou Pierre Allorant, professeur des universités et doyen de la faculté de droit, économie, gestion à l'université d'Orléans.
  •  
  • La projection d’un film : « Un crime français » de Catherine Bernstein

(Avec la voix de Michael Lonsdale, les films de l’Aqueduc)

Format : HD / durée 52 minutes / © Les Films de l'Aqueduc, France Télévisions 2011

 

Jean Zay, ministre de l’éducation nationale de Léon Blum, a été, en 1940, le premier condamné politique du régime de Pétain. Sa peine est volontairement la même que celle de Dreyfus : dégradation militaire et déportation à vie à l’Ile du Diable, effectuée en France à cause de l’Occupation.Incarcéré pendant quarante mois à la maison d’arrêt de Riom, il disparaît mystérieusement le 20 juin 1944.
Le film part sur les traces de cette disparition. Nous découvrons petit à petit qu’il a été assassiné, les circonstances de son assassinat, et celles, après guerre, du procès de l’assassin. Personne, et pour cause, ne revendiquera jamais cet assassinat ignoble. La mémoire de cet homme, au destin tragiquement brisé, sera refoulée, tronquée, amenuisée. Son exécution illustre les mensonges, contre-mensonges, oublis volontaires ou involontaires quand il s’agit de Vichy et de son rôle. Ce crime nous pousse aujourd’hui à nous interroger sur les mécanismes d’occultation du passé.



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